vendredi 18 octobre 2013

Poulain 18.10


1848 : A 23 ans, Victor Auguste Poulain fonde sa chocolaterie à Pontlevoy, près de Tours. Il sort de neuf ans d'apprentissage à Paris, où il s'est initié avec passion à la fabrication du chocolat. 

1862 : Victor Auguste Poulain rencontre très vite le succès et sa petite chocolaterie grandit. Il ouvre la première usine Poulain en 1862. 

1865 : Poulain est à l'origine de l'une des premières campagnes publicitaires. En 1865, sorte des affiches portant le slogan "GOÛTER ET COMPARER" sont diffusés dans toute la France, campagne qui remportera un succès exceptionnel. 

1890 : Les célèbres images Poulain sont lancées et font également la renommée de la marque. Ces petites vignettes illustrées à collectionner et à coller dans des albums sont adoptés par les enfants.

1904 : Le fameux Poulain Grand Arôme (le chocolat en poudre), fait son apparition. Son emballage était déjà orange à l'époque. 

1905 : Le petit poulain naît le jour où Leonetto Capiello, artiste réputé pour ses affiches, le dessine pour la première fois sur une affiche Poulain. Ce petit poulain devient dès lors l'emblème de la marque. 

1918 : Décès de Victor Auguste Poulain mais la société poursuit l'aventure et développe au fil des années de nombreuses recettes, toutes héritières du savoir-faire du chocolatier. 

1937 : Lancement de la tablette de chocolat noir "Extra Poulain" qui deviendra le fameux "Noir Extra", une recette unique au goût intense de chocolat noir et au pur beurre de cacao.

1950 : La marque Poulain sera partenaire du Tour de France pendant 50 ans, avec le slogan : "Allez Poulidor, allez Pou Pou, allez Poulain !".

1980 : Yannick Noah est sponsor de l'album "Connaissances du Tennis" avec les images Poulain.

1991 : Lancement de la gamme "Poulain Light", devenue "Ligne Gourmande" en 2004 : des tablettes allégées en sucre, et tout le plaisir du chocolat Poulain. 

2003 : Lancement de la tablette de chocolat "Amour de Lait", un bon goût de chocolat pour tous les gourmands !

2011 : Après 20 ans d'absence, les mythiques images Poulain font leur grand retour dans les produits Poulain, poudres et tablettes. 

Aujourd'hui, il existe 4 sortes de tablettes à croquer (Extra Noir, Amour de Lait, Ligne Gourmande, Fondant Intense), 2 tablettes à cuisiner (Poulain Dessert) et 3 sortes de poudres (Grand Arôme, Ligne Gourmande, Super Poulain). 
Comment ai-je découvert cette marque de chocolat ? Depuis toute petite je consomme du chocolat Poulain étant donné que mon père n'a jamais arrêté de boire du chocolat chaud le matin et qu'il a toujours bu cette marque. Du coup, inconsciemment je ne pouvais plus ne pas en boire le matin de cette poudre Grand Arôme associé à du lait chaud et c'est encore ainsi aujourd'hui. Je trouve que le goût est vraiment différent des autres chocolats en poudres, comme en tablette d'ailleurs, moins sucré, croquant. Je collectionne également les images, d'abord lors de leur grand retour en 2011 puis d'une nouvelle collection cette année. On y apprend des choses que l'on ne penserait pas à chercher, des recettes faciles, ect... Si je devais conseiller un chocolat ce serait celui-ci sans hésitation ! Mais il faut bien évidemment en consommer de différentes sortes pour trouver celui qui nous plaît le plus.

vendredi 11 octobre 2013

Les Animaux malades de la peste 11.10

Les Animaux malades de la peste de Jean de LA FONTAINE.

Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n'en voyait point d'occupés
A chercher le soutien d'une mourante vie ;
Nul mets n'excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n'épiaient
La douce et l'innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d'amour, partant plus de joie.

Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L'état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J'ai dévoré force moutons.
Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense :
Même il m'est arrivé quelquefois de manger
Le Berger.
Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.

- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d'honneur.
Et quant au Berger l'on peut dire
Qu'il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir.
On n'osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.

Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.

L’Âne vint à son tour et dit : J'ai souvenance
Qu'en un pré de Moines passant,
La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n'était capable
D'expier son forfait : on le lui fit bien voir.

Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

La Fontaine a écrit deux recueils de fables divisés en livres ; Les Animaux malades de la peste est une fable issue du deuxième recueil du livre VII. Dans ses écrits, La Fontaine attribue aux animaux les caractéristiques de l'Homme, qualités et défauts. Cela lui permet de critiquer la société, dont le roi et sa cour, tout en évitant la censure. Dans cette fable, il représente une scène de procès dans laquelle les animaux cherchent le coupable de leur fléau. En effet, la peste les ravage et le lion, représentant du roi dans la société, rassemble les autres et prend la parole en très bon orateur ; il pense que ce mal qui les accable est une chance divine (le divin est représenté par le Ciel avec une majuscule) d'expier leurs péchés. Il dit donc qu'il faut que chacun s'accuse afin de trouver le plus coupable d'entre eux et qu'il se sacrifie.

Alors quand lui-même s'accuse de ses crimes, manger des moutons et quelques fois des bergers, le renard le flatte en disant qu'il ne faut pas qu'il ai de scrupules, que ses victimes le méritaient. Bien évidemment les autres puissances, tels le loup ou l'ours (représentant de la société aristocratique) soutiennent ces belles paroles et personne n'ose donc remettre en cause les crimes du lion.

Puis l'âne, qui alors n'avait pour l'instant pas dit un seul mot, s'accuse également : il a en effet le souvenir d'avoir mangé de l'herbe d'autrui. Mais ce pauvre animal, n'est pas une puissance et son acte fut jugé comme le plus terrible de tous et se fut lui la victime du sacrifice.

Dans cette fable on assiste à une loi sociale qui a été longtemps le cas et qu'il est toujours même aujourd'hui : la raison du plus fort. Les Animaux malades de la peste désigne une injustice où, quels que soient les crimes commis par les puissances, ce ne seront jamais eux les coupables et qu'ils trouveront toujours un "bouc émissaire" parmi le peuple pour porter le chapeau. En sachant que tous les animaux représentent chacun un personnage de la société, tout ceci est encore plus méprisable.

J'ai découvert cette fable en CM2, où l'on nous avait demandé de l'apprendre sans pour autant nous l'expliquer. Pourtant, elle m'a marqué car je m'en souviens encore de plusieurs passages. Quelques années plus tard en la relisant, je peux dès à présent mieux la comprendre ayant maintenant étudié pas mal de textes et me permets d'avoir une autre vision de celle-ci et de la société où, comme la fable le prouve, la raison du plus fort est toujours là.

vendredi 4 octobre 2013

Pour la Science - Les Calmars Géants 04.10

Cet article est apparu dans le magazine mensuel « Pour la Science » d’aout 2010 et a été écrit par Angel GUERRA et Angel GONZALEZ, l’un directeur de recherche et l’autre chargé de recherche, travaillant à l’Institut de recherches marines de Vigo, rattaché au CSIC en Espagne.

Le sujet traite des calmars géants, cette espèce pouvant mesurer 18 mètres de long mais très méconnues même encore aujourd’hui. En effet, ils vivent à plus de 500 mètres de profondeur dans les canyons sous-marin et les apercevoir sont plutôt rare. Il est donc difficile de connaitre précisément leur répartition géographique et leur nombre car on ne les connait que grâce aux spécimens échoués ou capturés. Néanmoins, on les répartir sur six grandes zones océaniques : au Nord de la péninsule Ibérique, au large de Terre-Neuve, de la Namibie et de l’Afrique du Sud, du Japon, de l’Amérique du Nord, et entre la Nouvelle-Zélande et les eaux australiennes. Il apparait également que ces calmars supporteraient très mal les courants chauds et que ce serait une des principales causes de mortalité.

Le calmar géant fait partit de l’espèce des céphalopodes,qui appartiennent tousau genre Architeuthis. Ce nom, dû à Steenstrup, signifie « roi des calmars ». Il existe cependant une espèce plus lourde, le calmar colossal (Mesonychoteuthis hamiltoni), dont un spécimen a été capturé en 2007 dans les eaux antarctiques, et des espèces de un ou deux mètres de long, tel l’encornet géant ou calmar de Humboldt (Dosidicus gigas). Toutefois, le nombre réel d’espèce reste débattu.

Dans ce article, nous pouvons également lire que le femelles sont apparemment plus vulnérables que les mâles  reflétant ainsi leur plus grande vulnérabilité.
Bien évidemment, des scientifiques ont tentés d’en capturer. Au Japon, deux calmars géants ont été filmés : l’un à 900 mètres de profondeur, le deuxième capturé en surface mais qui n’a malheureusement pas survécu.
Mais on pas pu tout de même examiner ces grands animaux de près, de part les cadavres échoués mais également les restes dans des estomacs de cachalot, leur plus grand prédateur.

La question de leur longévité reste par contre encore un mystère, n’ayant pas pu étudier de cas. De plus, les scientifiques se demandent la raison de leur taille gigantesque : Les grandes profondeurs favorisent-elles le gigantisme ?
Un dernier aspect étudié depuis quelques années concerne la façon dont les calmars géants concentrent les éléments métalliques polluants du milieu marin. Ce type d’étude sert à savoir si ces espèces, compte tenu de leur régime alimentaire varié et de leur milieu de vie, peuvent être de bons indicateurs de la pollution des zones océaniques profondes. Et d'après une étude menée, en effet, les calmars géants seraient de très bons indicateurs.

Maintenant, ceci n’était qu’un bref résumé des nombreux détails qui composent ce texte. Il est très intéressant à lire et regorge de ressources. Chaque point est étudié au cas par cas, avec une attention particulière. De plus, il est riche en images et illustrations qui nous permet donc de voir plus en détails chaque propos.